DANS LE VENTRE DU LOUP
Quatuor à partir de 6 ans
Création 2012, Théâtre national de Chaillot
Un conte joyeusement revisité, entre dévoration et révélation.
À chaque cochon, son geste, son âge et sa maison. Les danseuses construisent leur danse comme les trois petits cochons leur maison, avec plus ou moins d’insouciance, plus ou moins de désir, plus ou moins de dureté. Elles se soutiennent, se confrontent à travers leurs différents styles de mouvement et grandissent ensemble…
À leurs côtés, une comédienne narratrice prend la forme d’une louve noire rock n’roll et dévorante. Elle est aussi celle qui aide, qui force parfois à progresser, à faire toujours mieux face aux pressions du monde.
Bâti comme un jeu, cet apprentissage pour réussir à habiter sa propre maison est une parabole sur la construction de soi. Tout est affaire de choix entre deux principes : celui du plaisir et celui de la réalité.
Vivre dans une maison solide et impénétrable, au risque de ne plus pouvoir en sortir ?
À PROPOS DE « DANS LE VENTRE DU LOUP »
L’histoire des Trois Petits Cochons est souvent lue comme une leçon un peu triste. Elle nous raconte qu’il nous faudrait construire dès notre enfance et en briques bien épaisses, sinon le monde aura raison de notre jeunesse et de notre joie, exactement comme le loup dévore ses victimes trop négligentes. La paille et le bois, cela ne suffit pas.
Mais si les briques sont trop solides, si l’existence est trop prudente, nous risquons de finir enfermés dans nos propres précautions.
Notre corps est une maison. Alors comment être solides et forts à l’intérieur pour faire face à l’adversité ? J’ai voulu voir les danseuses bâtir leur danse comme les trois petits cochons leur maison, avec plus ou moins d’insouciance, plus ou moins de désir, plus ou moins de dureté. En même temps, elles se soutiennent, se confrontent à travers leurs différents styles de mouvement et grandissent ensemble. Mais alors… qui est le loup dans cette histoire? Plutôt qu’un simple prédateur, il m’a semblé que ce démolisseur-là était aussi celui qui aide – qui force parfois – à progresser, à faire toujours mieux face aux pression du monde. Mais ce loup exigeant, voire sévère, qui rôde toujours dans les environs n’est pas facile à contenter ! À l’image d’un parent, d’un maître, d’un metteur en scène qui ne détruit que pour dégager la route, afin d’aider à devenir toujours plus fort, libre, autonome – solide et souple à la fois.
Marion Lévy
VIDÉO
PRESSE